Le secteur des transports fait régulièrement l'objet de comparaisons, souvent orientées par les promoteurs de tel ou tel moyen, sur leur impact environnemental. Les uns se réclament parfois plusieurs fois plus vertueux que les autres, et réciproquement, à jeu d'arguments plus ou moins fondés, souvent focalisés sur l'aspect ou le poste sur lequel ils excellent.

Dans le contexte d'un changement climatique entré désormais en phase opérationnelle, les émissions de gaz à effet de serre tiennent souvent la corde des principales annonces et récriminations. Prenant appui sur une déclaration récente sur l'aérien qui deviendrait à terme "extrêmement vertueux", grâce à son carburant "complètement décarboné" et la parcimonie de ses infrastructures terrestres (les aéroports), nous avons tenté de dresser un panorama des impacts des différents moyens de transports sur les ressources minérales qu'ils sollicitent pour fonctionner, à savoir :

• la matière mobilisée dans les véhicules
• celle qui concerne les infrastructures
• en prenant soin de distinguer les matériaux directement impliqués, depuis l'extraction minière nécessaire en amont.

En projetant les ratios de consommation de matière au km parcouru sur deux cas courants d'utilisation, les vacances et le trajet domicile-travail, nous avons pu confirmer certains propos de l'aérien, conforter certaines intuitions sur l'automobile, mais aussi perturber des présuppositions sur le vélo. La hiérarchie établie par les consommations énergétiques respectives s'en trouve en effet quelque peu bousculée sous le prisme des consommations directes et indirectes de matières minérales.

Liens et téléchargements :

• Article .pdf « Le "match ressources" des transports » de la revue POST n°2.

• Fichier .xlsx des données, des calculs et des résultats illustrant l'article.

• Post  .